Objectif:ne accompagne le projet de fusion de communes visant à réunir Enges, Hauterive, La Tène et Saint-Blaise qui vient d’être lancé: dans le courant du mois de mars, les quatre Conseil généraux ont donné leur feu vert au lancement du processus en vue d’un scrutin populaire à l’automne 2023. Eclairage avec Charles-Guillaume Held, responsable du domaine Economie et Institutions et coordinateur du projet chez objectif:ne.
Quelle est la genèse de cette collaboration ?
Charles-Guillaume Held : Cela fait longtemps que nous sommes actifs dans le domaine des fusions de commune. En 2011 déjà, nous avions été mandatés par les communes de l’Entre-Deux-Lacs pour réaliser une analyse et proposer différents scénarios de fusion. Nous avions donc une connaissance des enjeux lorsque les premiers contacts ont été noués à la fin 2019 pour l’organisation d’un sondage qui a montré en 2020 l’intérêt de la population pour ce projet de fusion, avec 62% d’opinion favorable.
Comment s’articulent les différentes étapes du projet ?
C.-G-H. : La phase préparatoire est terminée, avec des votes positifs des Conseils généraux, signaux très encourageants. Le premier volet démarre actuellement: un appel est lancé à la population et aux sociétés locales à venir s’exprimer au sein de groupes de travail participatifs, pour définir un projet de société fédérateur. D’autres groupes de travail plus techniques se pencheront sur les aspects financiers et administratifs. Il s’agira ensuite de rédiger la convention de fusion et le rapport de fusion, ainsi qu’établir le budget, afin que la population puisse se prononcer à fin 2023.
En quoi consiste le rôle d’objectif:ne dans le processus de fusion ?
C.-G-H. : Notre rôle est d’accompagner et d’appuyer le comité de pilotage dans la conduite de ce projet ainsi que les réflexions des groupes de travail. Nous devons encadrer les discussions et être force de proposition, tout en laissant la parole à la population et les clés du processus au comité de pilotage et aux autorités communales.
Quels sont les principaux défis à relever ?
C.-G-H. : Le respect des délais est un de nos défis, car nous nous sommes fixé un timing très serré. Un défi important est évidemment de convaincre les habitant-e-s des quatre communes après plusieurs tentatives de fusion qui n’ont pas abouti. Nous avons également l’ambition, partagée par tous les membres du Comité de pilotage, de faire participer la population et de l’intégrer aux réflexions.
Pourquoi fusionner ?
C.-G-H. : Ce mouvement s’inscrit dans une plus vaste évolution des institutions politiques. Je le vois personnellement comme une opportunité de renforcer l’échelon communal par rapport au découpage territorial actuel, car il permet de réaliser des synergies et des économies d’échelle, tout en consolidant ses structures, au service de la démocratie.