Daniel Grassi Pirrone est un homme qui sait que les ponts appelés à devenir des passerelles fertiles pour les collectivités publiques se bâtissent sur des liens. Et plus précisément sur ceux qui préserveront les intérêts de tous les acteurs réunis autour d’une table. Ce coureur de marathon décrit son rôle de directeur au sein d’objectif:ne comme celui d’un facilitateur, d’un accompagnateur au long cours dont la mission est de ne jamais perdre de vue l’horizon commun. Portrait.
Son parcours
Le jeune étudiant en sciences économiques se serait bien vu travailler à la Commission européenne. Mais attention, pour participer à sa construction «un peu comme un bâtisseur de cathédrales». Son master de l’Université de Neuchâtel en poche, il œuvre une année au Château dans la formation et le coaching de jeunes entrepreneurs. «Je suis tombé assez vite dans la marmite de la promotion économique», glisse-t-il. A 28 ans seulement, Daniel Grassi Pirrone postule au poste de chef du Service économique de l’Etat de Neuchâtel, qu’il occupera jusqu’en 2001. Daniel Grassi Pirrone et celle qui deviendra son épouse s’accordent alors une année de voyage en Amérique latine et visitent l’Argentine, le Chili et la Bolivie sac au dos.
A son retour, Daniel Grassi Pirrone dirigera pendant trois ans sa propre entreprise de coaching et de formation, avant de devenir chef adjoint du Service de l’emploi. Il fait ses débuts auprès d’objectif:ne en 2009 en tant qu’économiste chef de projet senior (pour accompagner la fusion des communes du Val-de-Ruz) et en prendra la direction dès 2010. Celui qui avoue qu’il ne se plairait pas dans un job fait de routine se dit aujourd’hui «presque étonné d’être encore là après plus de 12 ans». Dans la même phrase, il attribue cette longévité à la chance de «travailler avec une équipe incroyable, de rêve, constituée de gens complémentaires, motivés et engagés pour le canton.»
Sa personnalité
L’homme souriant que nous rencontrons aux abords d’une gare se définit comme «exigeant, mais bienveillant» et admet un certain goût pour la compétition, «surtout avec moi-même». Au fil de la conversation, nous découvrons une personne disponible et chaleureuse. Deux mots reviennent souvent dans les propos de Daniel Grassi Pirrone: confiance et équilibre. La première se gagne, «mais une fois que c’est fait, elle est donnée.» Le second s’érige quasiment en art de vivre chez cet arbitre de basket national et régional qui ne manque pas d’humour: «Un jour une spectatrice, apparemment ophtalmologue, m’a proposé de réviser mes lunettes.»
Côté jardin
Père de deux enfants de 15 et 18 ans, Daniel Grassi Pirrone voue une passion à sa famille. Mais aussi au sport, qu’il pratique au contact de la nature. Cet adepte de l’effort récompensé par un résultat qui court par tous les temps se sent bien sur la terre ferme. Il apprécie particulièrement le ski et le trekking en montagne. Prendre de la hauteur, un art indispensable pour atteindre ses objectifs et bâtir avec d’autres des équilibres gagnants.