Marc Jobin est un urbaniste qui bâtit des liens faits pour durer avec ses semblables. Pour ce passionné de cuisine, l’ingrédient principal pour que cela fonctionne a pour nom « convivialité ». Il y met aussi une pincée de tradition neuchâteloise et une dose de terroir jurassien. Convaincu que rien n’est possible sans réel partage, ce natif des Bois (Jura) a fait sienne cette recette : l’identité doit servir à rassembler et elle se nourrit de complémentarité.
Son parcours
L’Arc jurassien représente une terre d’attache plurielle et fertile pour Marc Jobin. Né dans le village des Bois, dans le Jura, il effectue son lycée à La Chaux-de-Fonds, avant de se consacrer à l’étude de l’histoire et de la géographie à l’Université de Neuchâtel (bachelor) et de terminer son cursus par un master en urbanisme durable et aménagement du territoire. Il consacrera son mémoire à la question du covoiturage des frontaliers dans l’Arc jurassien, sous l’angle des usagers.
Marc Jobin entre en fonction auprès d’objectif:ne, comme stagiaire, en 2016. Il est aujourd’hui chef de projet et secrétaire général de la Région Val-de-Travers, depuis septembre 2020.
Sa personnalité
Le trentenaire se définit comme quelqu’un de consensuel, « même si j’apprécie les gens très directs ». Il existe pour lui une chose avec laquelle on ne badine pas, l’amitié. « Mes potes sont à La Chaux-de-Fonds, j’aime l’idée de connaître la plupart d’entre eux depuis plus de 15 ans ». Car les liens, ça se cultive. « J’aime beaucoup les soirées à rallonge nourries d’échanges, la convivialité». L’occasion aussi de retrouver certaines traditions. Pour ce Jurassien et ses amis, la Saint-Martin représente par exemple un rendez-vous à ne pas manquer.
« L’identité doit servir à rassembler. Ma terre, c’est l’Arc jurassien. J’adore Les Bois, où je vais chercher de l’ail des ours, et j’affectionne la vie de bistrot des Montagnes neuchâteloises. Je suis Jurassien ou Neuchâtelois en fonction des contextes, ce qui me vaut des commentaires amusés de la part de mes proches.»
Côté jardin
Il semblerait que le voyage soit vraiment un truc de géographe. Pour Marc Jobin, qui a fait plusieurs voyages en Amérique latine, c’est avant tout l’occasion d’un partage. Et tant mieux si l’on est bousculé par la confrontation à d’autres façons de penser et de vivre ! Reste qu’un urbaniste, ça voyage avec les yeux ; Marc évoque des aménagements nouveaux qu’il a vu fonctionner lors de ses périples et qui ont le potentiel d’être adaptés sous nos latitudes.
Avec modestie, Marc Jobin dira simplement qu’il aime bien cuisiner. On le soupçonne pourtant de ne pas être un débutant quand il explique avec passion comment il cherche à « arranger » un rhum agricole avec du romarin pour flamber une viande. Autour des fourneaux, ce qui compte pour lui, c’est encore la convivialité. «J’aime inviter du monde et passer la journée à discuter. La cuisine est un bon vecteur de lien.»
Marc Jobin habite le centre-ville de Neuchâtel, où il vit avec sa compagne. Le couple apprécie « d’entendre la vie qui bouge » autour de chez lui. Marc pratique différents sports, comme le squash, le tennis ou encore le basket, avec sa copine ou des amis. Il précise : « Je préfère ceux qui se partagent ». Elémentaire, chez Marc Jobin.
On en viendrait presque à penser que l’unique activité solitaire qu’il affectionne est la lecture. Si tant est que l’on soit vraiment seul quand on se plonge dans un livre.