Sport, culture et loisirs : la commune de Val-de-Ruz fait le point sur ses pratiques.
La commune de Val-de-Ruz a mandaté objectif:ne pour réaliser une étude comparative sur les tarifs de location des infrastructures communales et les subventions accordées aux sociétés locales. L’objectif ? Disposer d’un état des lieux clair et d’une comparaison avec d’autres communes romandes afin d’évaluer d’éventuelles évolutions, tout en maintenant une offre attractive pour la population.
Cette démarche s’inscrit dans une volonté de gestion équitable et efficiente des ressources publiques. Initialement pensée dans une optique d’optimisation des recettes communales, l’étude a également été motivée par une initiative citoyenne déposée en 2024, intitulée « Pour la gratuité des infrastructures communales pour les jeunes de 4 à 20 ans ». Afin d’anticiper le traitement de cette proposition, les autorités ont souhaité s’inspirer d’expériences menées ailleurs.
Une étude construite sur un large panel comparatif
Pour conduire cette analyse, un groupe de travail a été constitué : l’élu communal en charge du dicastère Éducation, jeunesse, sports, loisirs et culture, l’administrateur des domaines concernés, ainsi que deux collaboratrices d’objectif:ne.
L’étude s’est appuyée sur un échantillon de communes neuchâteloises et romandes comparables : Le Locle, La Chaux-de-Fonds, Neuchâtel, Val-de-Travers, Milvignes, La Grande Béroche, Boudry, Saint-Imier, Sierre, Morges et Delémont. Le comparatif a porté sur différentes catégories d’infrastructures (salles de fête, salles de sport, terrains de football, piscines, temples, cabanes forestières, etc.).
Résultat : Val-de-Ruz affiche les tarifs les plus bas dans 50 % des cas, et se situe dans la moyenne pour 21,5 % des autres. Ces chiffres laissent entrevoir des possibilités d’ajustement ciblé – notamment pour certaines infrastructures comme les piscines ou les salles de fête – sans compromettre l’attractivité de l’offre. À l’inverse, pour les installations dont les tarifs sont déjà élevés dans la comparaison, le statu quo est conseillé.
Des subventions discrètes mais alignées avec les pratiques régionales
L’analyse des règlements de subventions en vigueur dans les communes du panel montre que les pratiques de Val-de-Ruz sont comparables en matière de soutien aux sociétés locales. Si les aides – directes et indirectes – sont bien présentes, elles demeurent souvent peu visibles. L’étude recommande donc de mieux valoriser ce soutien auprès de la population.
Des pistes d’ajustement mesurées
En conclusion, l’étude montre que Val-de-Ruz dispose de marges de manœuvre limitées mais bien réelles pour optimiser sa politique tarifaire et renforcer la reconnaissance de son engagement envers les sociétés locales. Des hausses ciblées, combinées à une communication renforcée sur les subventions existantes, pourraient constituer les prochaines étapes d’une gestion toujours plus équitable et transparente.